Quatre millions pour 1000 arbres plantés en 10 ans, c’est ce qu’a voté le conseil municipal de Chêne-Bougeries hier soir. Cet objectif ambitieux doit être atteint on seulement par des plantations dans les espaces publics, mais également en subventionnant les plantations chez les privés (avec 70% du territoire en zone villa, c’est incontournable).
En votant cette délibération, nous les élus devons toutefois faire preuve de cohérence. On ne peut pas d’un côté voter des millions d’argent public pour replanter des arbres sur la commune et de l’autre concevoir ou accepter des projets de construction qui impliquent des abattages qui pourraient être évités, si ces projets avaient été conçus dès le départ avec la volonté de préserver la végétation existante.
La délibération proposait également de subventionner la plantation d’arbres chez les particuliers. Selon un article paru récemment dans la Tribune de Genève, Chêne-Bougeries serait la deuxième commune du canton, après la Ville de Genève, à publier le plus d’avis d’abattages d’arbres depuis le début de l’année 2019. Ces abattages ont lieu principalement dans la zone villa. Nous devons lutter en parallèle contre l’application systématique de la dérogation prévue par l’article 59 alinéa 4 de la LCI qui permet de doubler la densité des constructions sur les parcelles en zone villa. Car pour densifier et poser des villas bunker bien serrées, il faut démolir les anciennes maisons, mais aussi couper des arbres !
Alors oui replantons, mais avant tout PRESERVONS. Un arbre non abattu coutera toujours moins cher que d’en replanter ensuite. Et un arbre de grande taille préservé produira toujours plus d’ombre, de fraîcheur et d’oxygène qu’un petit arbre malingre dont on ne sait pas si la replantation sera pérenne.
Catherine Armand
Conseillère municipale « Alternatives pour Chêne-Bougeries »